Vaujuas-Langan (Henri Tréton, marquis de), député de la Mayenne, fils de Marie-Louis-Fr. de Vaujuas-Langan, né au château de Fresnay le 11 août 1830, fut maire du Bourgneuf et conseiller général pour le canton de Loiron depuis 1871 jusqu'à sa mort. Il échoua aux élections législatives de 1877 contre M. Souchu-Servinière avec 800 voix de minorité, mais passa le troisième sur cinq au scrutin de liste de 1885 avec une majorité de 10.000 voix sur le plus favorisé de ses concurrents. Aucun de ses votes ne pourra jamais lui être reproché, ni par les catholiques, personne ne l'était plus sincèrement, plus ardemment que lui, ni par les agriculteurs français dont il contribua à faire triompher les droits à des tarifs protecteurs. Dans le département, dans son canton, la même influence se fit sentir plus efficace par l'appui moral qu'il donna à toutes les causes nobles et sérieuses débattues au Conseil général, sans négliger pourtant celle de l'ouverture de la chasse ; par la création ou le soutien des écoles chrétiennes au Bourgneuf, à Beaulieu, à Courbeveille, à la Chapelle-Rainsouin, et par l'impulsion et les subsides qui contribuèrent à la bonne renommée du Comice cantonal qu'il n'hésita pas à transformer en association agricole quand, par une mesure dirigée spécialement contre lui, on supprima les secours et l'organisation officiels. Les courses de Saint-Ouen sont en grande partie son œuvre.

Il est mort âgé de soixante-seize ans, le dimanche 13 janvier 1907.

L'attachement réciproque du conseiller, du maire et des administrés était constant et complet, aussi les collègues de toutes les administrations dont il était membre sont-ils venus lui payer le tribut de leur respectueuse sympathie et rendre hommage à la noblesse de son caractère.