Froullay - Tome II
Froullay, f. et chât. en ruines, cne de Couesmes, à 4 kil. E. du bourg. — H. de Frosleio, XIIe s. (Arch. nat., L. 697). — La seigneurie du Haut-Froulay, 1610 (Arch. de l'hôp. d'Ambrières). — Froullay, chât., étang (Jaillot). — Froulay, vill. (Cassini). — Frouslay (Ét.-M.). — Fief mouvant d'Ambrières et qui devint en août 1596 un des membres du nouveau comté de Tessé. Le seigneur de Froullay relevait aussi de Lassay pour certains droits de prévôté sur la foire du Gast, 1452. Le manoir, construit vers la fin du XVe s. par Jean de Froullay, capitaine de Domfront, de 1487 à 1505, et dont on voit encore les murs debout, ne fut jamais pour la famille puissante qui en portait le nom et qui était déjà installée à Montflaux et à Tessé, qu'un simple pied-à-terre. Le corps de logis, à pignons aigus, avec façade ajourée de portes ogivales, de fenêtres à meneaux croisés et accolades, ornée de deux pinacles, était flanqué aussi vers l'extrémité ouest d'une tour hexagone où s'enroulait la vis d'un escalier en pierre. L'auteur de la mystification littéraire qu'on nomme les Mémoires de la marquise de Créquy avait certainement visité ces ruines, et il en fait une curieuse description pour y placer un incident de la vie de la grande dame qui lui doit une partie de sa célébrité posthume. L'emplacement du logis est bien choisi, sur un promontoire contourné par la Varenne et par le ruisseau de Couesmes. Un moulin y est signalé en 1449 ; la chapelle de Saint-Georges n'a disparu totalement que depuis 1825. La terre ne sortit des mains de la famille de Froullay que par la vente nationale, faite le 8 frimaire an III, au profit de François Dutertre, de Mayenne, pour 77.000 ₶.
Arch. nat., P. 343/2. — Reg. par. de Couesmes. — Hist. de Mayenne, p. 123. — Comm. hist. de la M., t. III, p. 38. — Bull hist. de la M., t. I, p. 52. — M. Gillard, curé de Couesmes, notes mss. — Arch. de la S., fds municipal, au mot Couesmes.