Goupy (Léon) - Tome IV

Goupy (Léon), homme politique républicain de 1848, né à Mayenne en 1816, fut arrêté à Mayenne le 5 décembre 1851 et transféré le 7 à la prison de Laval, où les prisonnieres politiques se trouvaient au nombre de 23. Goupy se loue des bons soins de la sœur Boisgontier et du gardien Ricou, mais prend en grippe l'aumônier M. Foucault. Le 20 avril, huit des détenus, au nombre desquels était Goupy, sont dirigés sur Brest et embarqués le 13 mai sur le Du Guesclin pour l'Algérie. Ils furent internés à Lambessa. Deux ans après, Goupy qui s'était signalé par son dévouement dans un incendie, était libéré.

Se croyant menacé d'une nouvelle arrestation en 1858, il passa à Jersey où il connut Victor Hugo, puis à Londres, où il se maria, et rentra en France à l'amnistie qui suivit la guerre d'Italie, 1859. Sous-préfet de Mayenne en 1870, il continua depuis sa propagande révolutionnaire dans les réunions, dans les journaux et dans quelques brochures. Il est mort à Mayenne le 5 février 1909.

Il a publié : Le Coup d'Etat dans la Mayenne (Paris, Victor Goupy, in-12, 102 p.). La préface est datée du 13 juin 1870. Le récit s'arrête à l'embarquement des proscrits à Brest. J'ignore si la suite existe. — La Monarchie française jugée par la Bastille (Mayenne, 1906, in-8°). — Discours du F. L. Goupy, orat. à la loge. Le Ralliement de Laval, tenue du 30 septembre 1888 (Mayenne, 1906, in-12. 14 pages). Ce discours est en faveur de l'impôt progressif sur les successions. L'orateur ne fait pas difficulté de reconnaître qu'il tend à la suppression radicale du droit de tester. Il fait allusion à des discours prononcés par lui dans diverses circonstances, et termine la préface de 1906 par ces deux phrases : « Je profite de l'occasion pour le Grand Orient, annexe de la préfecture de police, le plus profond mépris. Pour ma part j'ai, depuis des années, rompu avec la Loge de Rennes, dont le Vénérable, âgé de 84 ans, s'est fait crucifier comme Vadécardiste ! » — Victor, frère du précédent, imprimeur parisien, ne doit pas être confondu avec J.-B. Goupil, l'éditeur bien connu. — (…) Goupy, médecin uroscope, frère des deux précédents, fut nommé par la Commune membre de la Commission de l'enseignement, le 30 mars 1871. Il se réfugia à Mayenne après la prise de Paris, mai 1871.