L'Enfant - Tome IV

L'Enfant, famille d'antique chevalerie, qu'on trouve, dès l'établissement de la baronnie de Laval, à la suite de Guy Ier. On peut croire qu'elle était originaire comme lui de la Champagne du Maine où se trouvait son domaine de Varennes. Il serait donc juste de dire que les L'Enfant de Laval descendent de ceux de Varennes, et non qu'ils furent continués par ceux de Varennes. — Lisois et ses trois fils : Robert, Hugues et Geoffroy sont témoins dès 1080 d'une charte de Renaud Le Bourguignon, seigneur de Craon, en faveur de Saint-Aubin (Cart., I, p. 190). — Hamelin L'E. augmente les droits de mouture que Vivien, son père, avait donnés aux Bons-Hommes de Craon, sur son moulin de la Guéhardière, 1205. — Pour les seigneurs de Varennes et de la Patrière, V. Épigraphie de la Mayenne (t. I, p. 252, 290-292). — La descendance de Pyrrhus L'E. dont la biographie est résumée à l'art. Patrière (t. III, p. 238-239), était représentée en 1666 par : Jacques, demeurant à Durtal ; Guillaume, sieur de Scépeaux, son frère, et par leurs cousins : Isaac, sieur du Bordage ; Henri, sieur de la Garellière, paroissiens de Baracé ; et Gédéon, sieur de Boismoreau, marié à Suzanne Le Poitevin, veuve de Philippe de la Vairie, qui lui apporta la jouissance du château de Bazouges près la Flèche ; il y demeurait en 1669. Un seul membre de la famille, de la branche de Scépeaux, professait le protestantisme en 1685. Les L'Enfant de la Guesnerie (V. ce mot) descendaient de Lancelot L'E., fils puîné d'Ambroise L'E. et de Guillemette de Thubœuf ; ils avaient leur sépulture dans l'église d'Athée.

Les L'E. de Provence, dont était Anne-Alexandre-Charles-Marie, prédicateur de Louis XVI, assassiné aux Carmes, se prétendaient issus de ceux d'Anjou et du Maine.

Arch. de M.-et-L., E. 3.139 ; — Bibl. nat., Cab. des titres, 1.043, f. 61 ; — Reg. par. de Courbeveille ; — C. Port, Dict. de M.-et-L., t. II, p. 727 ; — Hist. de Domfront, 1879, p. 129, 158 ; — Rev. du Maine, t. I, p. 622 ; — Bibl. d'Angers, fonds Grille.